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Neil Davidson has taken his acoustic guitar on many fascinating sonic adventures, forever pushing the language of sounds possible with this instrument to new places. Here he joins a group of musicians from Portugal led by the rather legendary Ernesto Rodrigues on viola and also featuring his son Guilherme Rodrigues on 'cello and Hernani Faustino on double bass. Here the four - sorry, Fower - play with hushed minimal intensity, leading to some passages which let loose with freedom and passion, a range which makes this album an absorbing journey. JC (MelodyBar) Looking back over recent posts this morning it occurred to me that it has been a good while since I wrote about any acoustic improv, and even longer since I took a Creative Sources disc from the pile to play. Tonight then I have been listening to Fower, the latest release on Creative Sources by the quartet of Neil Davidson, (acoustic guitar) Ernesto and Guilherme Rodrigues (viola and cello respectively) and Hernani Faustino (double bass). The first three names in this version on a string quartet are all favurites of these pages, the last completely new to me. Com a diferença de que uma guitarra (tocada por Neil Davidson) está no lugar do violino, é um quarteto de cordas que encontramos neste CD, mas raramente o reconhecemos enquanto tal, pelo menos face ao modelo erudito secularmente instalado. Em raras passagens, também, conseguimos identificar os instrumentos "em cena": estes são utilizados de formas inconvencionais e na sua totalidade, ouvindo-se tanto a manipulação das cordas como das madeiras circundantes. As improvisações estão em permanente tensão, e mesmo os alívios são dramáticos, sendo este um dos mais interessantes discos protagonizados por Ernesto Rodrigues (viola) nos últimos anos. Participam ainda o seu filho Guilherme (violoncelo) e Hernâni Faustino (contrabaixo). Rui Eduardo Paes (Jazz.pt) Viola, acoustic guitar, cello and bass, not leagues apart from the prior release but, perhaps due to the absence of someone like Küchen, lacking some of the intensity. They do get there, on tracks like "haugh", but it's an intensity arrived at more through hyperactivity than fundamental being. "Fower" is perfectly fine, a decent improv recording, but not essential. Brian Olewnick (Just Outside) A session recorded in November 2007 and featuring the Rodrigues father-and-son team, Neil Davidson on acoustic guitar, and bassist Hernani Faustino (of the Red Trio). Fower offers three stunning, extremely textural pieces. I don’t think I’ve heard a single note attack. It’s all rubbing, grinding and emphasized stroking, gritty textures, the raw feel of raw materials rubbing one against another. Yet, the artistic intent is there, unfolding, orchestrating the unorchestrable. Disconcerting, fascinating ghostly music. Bravo.François Couture (Monsieur Délire) Fower é mais uma empreitada do duo Rodrigues, desta vez pai e filho têm a companhia do escocês Neil Davidson (na guitarra acústica, colaborador da Glasgow Improvisers Orchestra e já editou um solo na CS) e Hernâni Faustino (membro do excelente RED Trio, no contrabaixo). Quatro cordofones distintos, quatro exploradores servindo-se de instrumentos preparados. O quarteto desenvolve um som coeso, maturado, onde a aparente leveza não é mais do que incrível precisão. Ao longo de três faixas o quarteto Rodrigues²/Davidson/Faustino embrulha o som das cordas friccionadas, dedilhadas e criativamente exploradas numa massa comum, onde os elementos individuais são raros (só na última faixa, “Hume”, é possível distinguir o som de cada instrumento com mais detalhe – mas esta termina abruptamente nos seus curtos 5 minutos). Distinto de boa parte do catálogo CS, este disco é marcado pela união sonora, pela partilha, pela decisão bem conseguida de quatro músicos que optaram caminhar numa única direcção. Nuno Catarino (Bodyspace) Just as the leafless tree adorning the CD’s cover, the sonic picture expressed by this quartet (viola, acoustic guitar, cello and double bass are the respective instruments) is devoid of frondescence and embellishments. It ultimately comes off as a rather unfriendly landscape, but also presents sudden openings where genuine, if undernourished pitches make themselves heard in between quagmires and puddles of concrete grunting and groaning symptoms that, in turn, give the idea of a disembodiment. The tenaciousness shown by the musicians in keeping things under pressure, avoiding easy concessions to “beauty” (as commonly intended) is admirable, despite the fact that this is the exact reason for which the casual listener could run away from such a release at Usain Bolt-like speed. Let’s be honest, though: is Creative Sources a label for that kind of consumer? It is not even completely accepted as an independent voice in certain snobbish circles, so you know that when there’s no silence involved, when the players are willing to experiment with alternative solutions (which, quite often, imply the generation of sounds that are nearer to those coming from a wood-crafting artisan’s room than to something connected to Zen-ish mannerism) then it’s a “take it or leave it” sort of issue. For my own taste this record is pretty fine, hiding a considerable degree of musicality amidst the roughness of its traits; many others might not agree, unable to filter out the non-harmonic-yet-still-interesting substances and the spontaneous designs elicited by the strings – arcoed, plucked or eBowed, it doesn’t matter – from what they perceive as sheer unattractive music. Their loss, of course. Massimo Ricci (Touching Extremes)
Avant de passer aux albums plus récents parus sur Creative Sources, je finis cette rétrospective Ernesto Rodrigues avec un dernier quatuor datant de 2009. Quatuor presque traditionnel si ce n'est que le violon est ici remplacé par la guitare acoustique du britannique Neil Davidson. Mais hormis ce léger écart à la tradition, on retrouve toujours Ernesto à l'alto, son fils Guilherme au violoncelle, et Hernâni Faustino à la contrebasse. Parmi ces cinq productions d'Ernesto datant de 2006 à 2009, Fower est certainement ma préférée après le fantastique Drain, ce qui m'amène à conclure que l'exclusivité des instruments à cordes (car Drain était un trio pour cordes) est certainement ce qui réussi le mieux à cette musique si particulière. On a ici trois pièces, mais c'est la première, "heuch", qui occupe plus de la moitié de la durée du disque. Durant cette improvisation, le premier principe du quatuor est comme toujours d'agencer des textures, et pour ce faire, les quatre musiciens n'hésitent pas à retourner leurs instruments et leurs techniques dans tous les sens. Des double-cordes sont frénétiquement répétées, les instruments sont percutées à même le corps boisé, ou sur le chevalet, le crin des archets est autant utilisé que le bois de ce dernier, les cordes de la guitare sont actionnés par un objet motorisé pour en faire un bourdon, les harmoniques crissent, les basses du bois et des registres extrêmes envoûtent par leur rondeur. Si la musique du quatuor ressemble le plus souvent à un drone homogène, elle n'en est pas moins vivante et mouvementée, différentes nappes se succèdent, des nappes bruitistes, des nappes faites d'harmoniques, des nappes rythmiques; les drones peuvent aussi bien être agressifs, minimalistes, rythmiques, calmes, etc. Même si la plupart de l'improvisation est jouée à l'archet et si le son collectif est plutôt homogène, il y a de nombreux reliefs, des aspérités incessantes, des "accidents" souvent heureux, tels les pizzicato énergiques qui concluent cette pièce. On est plus envoûté que lassé par cette musique qui accentue les timbres et les textures avant tout, mais n'est pas sans accorder une grande importance aux variations d'intensité et de puissance. Les deux dernières pièces, "haugh" et "hume", ne s'éloignent pas de cette lignée entamée par "heuch". On entend toujours les cordes motorisées de Davidson, les archets sur la touche ou sur le chevalet, des staccatos effrénés et abrasifs. La seule différence provient surtout de la durée des pièces, le fait qu'elles soient beaucoup plus courtes accentuent les différences d'intensités et cette variable prend alors une importance plus consistante, voire essentielle. D'un instant à l'autre, on peut passer d'un léger bruit blanc très faible à un mur de bourdons exceptionnellement puissant et grinçant. Les transitions sont tout de même très maîtrisées, il n'y a pas de rupture entre les différentes phases, mais le contraste est tout de même plus flagrant du fait d'une importance plus négligée aux développements des différentes textures et des nappes successives. Un disque exceptionnellement intense pour ce genre d'improvisation, Fower sait en effet manier les contrastes d'intensités, les différentes formes de tension et de puissance, ainsi que les relations entre ces éléments, mais aussi, et surtout, toute l'étendue sonore des instruments de ces cordes maîtrisées avec une virtuosité ahurissante. Trois improvisations pour quatuor à cordes, où chaque instrumentiste paraît avoir très bien intégré la gestion des tensions et des intensités mises en application dans la musique savante, la radicalité de l'improvisation libre européenne, la puissance du free jazz et la virtuosité du réductionnisme. Un album intense et éprouvant, puissant et contrasté, aventureux en somme, sans tomber dans le formalisme. Recommandé! hjulien (ImprovSphere) Three tracks of acoustic improv from an understated string quartet that uses extended techniques and the whole of their instruments to make unusual and rewarding music. (Squidco)
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