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Phases is a conceptual album around an old harmonium that, though unprepared, is full of idiosyncrasies – in other words, it’s a broken machine. And Fabrice Favriou uses its shortcomings through six 5-to-11-minute drones. There’s little happening on this record, but Favriou is carefully and successfully exploring the beatings, gratings, and harmonics of his instrument. Of course, it’s easy to fall asleep listening to these drones, but don’t worry, you won’t snore louder than this harmonium. François Couture (Monsieur Délire)

Even if in the very first seconds of this album, you could think about someone in the act of fixing a broken intercom, this eccentric multi-instrumentist was meddling with an harmonium when he recorded this release at home-garage-studio. Due to its quite high cost of maintenance, the resulting disappearance from chuches (where it was mostly used) and the coming of more cheap electronic or electric instruments, this fascinating instrument close to accordion, but completely different from the technical viewpoint, maybe lost its notoriety, even if many musicians know its particular acoustics, its piercing timbre. Moreover harmonium's feature of keeping distinguashable different tones, even when they are played together, was particularly appreciated by tuning testers. On "Phases", Fabrice Favriou manages to extract six very interesting pieces, mainly based on modulations and microtonal variations through changes of pumping pressure, and you could be astonished by the impressive timbral possibilities as well as by similarities with other instruments which can be emulated by harmonium, so that while listening some of his six phases, you could even think that Fabrice is playing a distorted guitar or a brass. From the stylistical viewpoint, "Phases" sounds consistent with previous collaborations or releases by Monsieur Favriou, who seems to compel listeners to a sort of sound-induced trance through proper drones, untiring perforations or long-lasting dilutions of single note. Vito Camarretta (Chain DLK)

J'avais vu il y a quelques temps un concert de L'échelle de Mohs, dont je me souviens seulement qu'il m'avait scotché, sans trop me rappeler pourquoi. C'était ma première rencontre avec Fabrice Favriou, un musicien français que je n'ai pas réentendu depuis, et que je découvre avec Phases.

Le principe de ce disque est simple, il s'agit d'une suite de six pièces pour un harmonium bien endommagé. Des défaillances qui font tout l'intérêt de ces six drones différents. Car ce sont elles qui produisent chacune des pulsations mécaniques, des variations microtonales, des sonorités inattendues qui parcourent cette suite. Fabrice Favriou joue autant sur la pression de la soufflerie, que sur les défaillances de l'instrument. L'enregistrement est très proche, la proximité des micros et de l'instrument interpellent, on est constamment plongé à l'intérieur même des anches libres, plongé dans un chaos très organisé d'harmoniques, de mécaniques et de souffles pulsés. Un intérêt pour les parasites OK, mais aussi et surtout pour l'instrument lui-même. Du coup, Favriou met bien en avant les multiples possibilités offertes par les pédales, toutes les modulations de pression de l'air possibles, une richesse qui rend cet instrument si expressif. Mais là il ne s'agit pas forcément d'expression, il s'agit plus d'une exploration systématique (qui n'est pas froide pour autant) du corps de l'instrument, de ses mécaniques, de ses timbres et de ses résonances ; du corps, des organes et de l'enveloppe de l'harmonium.

A travers six drones hypnotiques et obsédants, qui fourmillent des microvariations sans jamais progresser (pas de manière linéaire en tout cas), Fabrice Favriou propose une sorte d'étude surprenante et aguichante pour harmonium, une étude sous la forme de drones envoûtants et extrêmement riches. Très beau travail sur l'instrument, contre toute forme forme de virtuosité (même si la sensibilité et la richesse des variations peuvent s'apparenter à une forme de virtuosité), et contre toute forme de fétichisme sur l'instrument. Julien Heraud (ImprovSphere)