so|u|ndages II cs319

 

 

 

 

 

 

 

 

Von den neuen Releases erschienen jetzt je zwei CDs auf dem portugiesischen Label Creative Sources (creativesourcesrec.com) und auf den bayerischen Pilgrims of Sound (pilgrims-of-sound.com): Erstere halten die öffentlichen Momente mit der Vokalistin Annette Giesriegl und mit dem Saxofonisten und Klarinettisten Frank Gratkowski fest, die eine gewisse Namensverwandtschaft aufweisen: so(u)ndages betitelt Schindler die eine Aufnahme, sounding dialects die andere. Maßgeblich für den Sound im Getriebe sind sowohl Giesriegl als auch Gratkowski. Sie hantiert mit einem extremen Spektrum an Vokalismen, die nicht selten aus Elementen gesprochener Sprache sich zum klanglichen Ensemble zusammenfinden. Er schöpft aus einer schier unerschöpflichen Palette an ästhetischen Eruptionen, aus der er spielerisch-spontan die jeweils passenden Farben auswählt. Andreas Fellinger (freistil )

J’avais reçu un paquet de cd’s Creative Sources  tellement copieux que je n’ai pu faire la chronique de toutes les choses vraiment remarquables dans les deux mois de leur réception. Donc, je me rattrape avec un duo voix – clarinettes des autrichiens Annette Giesriegl et Udo Schindler avec de nombreux mois de retard alors que Creative Sources a déjà produit des dizaines d’autres albums. Annette, sur la photo de pochette chante dans un micro et Udo embouche une clarinette contrebasse. On l’entend aussi à la clarinette basse, au sax soprano et au cornet. Il s’agit d’une première rencontre lors d’un concert au festival Klang & Kunst à Vienne en novembre 2014 et le cd contient son entièreté dans l’ordre où cette musique a été jouée. Il y a cinq pièces : la première de 6’ en guise d’échauffement (j’entends qu’au tout début la voix d’Annette n’est pas entièrement assurée). Ensuite trois longs développements (12 :48, 13 :53 et 10 :57) et un final de 5 :15.  Les excellentes notes de pochette sont rédigées par Veryan Weston avec qui la chanteuse a collaboré, il y a quelques années (Different Tessellations Emanem 5015). Comme le souligne Veryan Weston, Udo construit sa musique au départ des propriétés de chacun de ses instruments et Annette travaille le son de sa voix en se référant avec une vraie flexibilité aux propriétés sonores des instruments de son partenaire. Elle utilise tout l’éventail de ses nombreuses possibilités vocales en les développant de manière très intelligente par rapport au cheminement du souffleur, et l’imagination est vraiment le moteur de sa démarche. L’écoute profonde est au rendez-vous tout autant qu’une réelle indépendance de chacun par rapport à l’autre. Donc très peu de mimétisme premier degré et c’est au niveau des détails, des intentions, du second degré, et de la finesse que cette écoute est palpable. Certains supporters acharnés de la free-music se focalisent sur les artistes réputés / notoires parmi lesquels certains nous inondent d’albums qui ne nous apprennent plus grand chose (même si on adore). Peu essayent de prêter une oreille curieuse à des artistes quasi inconnus tels que le duo de SO{U}NDAGES. Même si Udo Schindler ne fait pas montre de virtuosité, il fait plus qu’assurer, inspirant la réelle fontaine vocale, intarissable d’idées neuves, qu’incarne Annette Giesriegl, celle-ci étant à la fois une véritable stratège et tacticienne sur la durée en offrant toute la gamme de ses phonèmes, vocalises, harmoniques, effets vocaux etc.. quasiment sans se répéter durant les trente-huit minutes du concert et en conservant une logique interne très précise et des timbres personnels. C’est avec la technique du chant diphonique que le concert se clôture et j’apprécie sa manière de faire varier cette approche vocale (il faut savoir le faire), ce qui, sans cela, serait un gimmick.
Quoi qu’on puisse dire « au niveau technique » (beaucoup croient que c’est facile de chanter « en délirant » *), on trouve dans cet album une qualité fondamentale : savoir gérer au mieux son bagage musical, sonore et l’improvisation au fil des secondes de manière que la musique fasse sens et que chaque moment renouvelle ce qui a déjà été dit. Un vrai plaisir !! Jean-Michel Van Schouwburg (Orynx)