viola two viola |cs202

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Although it cannot be missing inside an orchestra or a chamber music ensemble due to the recognisable timbre and the primary role in filling middle tones of harmonies, whose peculiarity was known amidst legendary musical geniuses, viola has never reached the notoriety of other members of its family such as cello or violin. One of the possible explanation could be its dimension as it's smaller than a cello, but bigger than a violin, so that lutists must customize it after taking musician's measurements. Therefore even compositions for this instrument, particularly for soloist, are quite limited, but I'm wondering how this duo of skilled violists, made up of Frantz Loriot and Cyprien Busolini, managed to go beyond "limits" of their instruments by extracting uncommon sounds during their funny interplay. The nervous and slow scrubbing on the overstressed strings and strident noises they make with their bows after a dozing opening, which sounds quite similar to a snoring, could recall to mind a fierce dispute between shouting people, before storms gradually die down, just like their instruments have been completely exhausted by heated quarrel. The second track is even more funny and bizarre: in the first part it seems they are on the point of destroying their instruments by turning pegs or sawing strings till the moment they almost give voice to their poor violas, which look like a dog in the act of baying and yapping while forcedly dragged on leashes. The third and final track starts with a noise which could let imagine someone while striking a match, but before and during their interplay blazes up (...and it's so confusing their way of treating viola that you could think they're playing an electric guitar or a distorted shuriken!), they fiddle with (or maybe I'd better say they put on endurance teest) their violas. Vito Camarretta (Chain DLK)

Por fim, temos ainda "ViolaTwoViola" de Cyprien Busolini e Frantz Loriot. Os dois violetistas aplicam o conceito de "duplo instrumental" na edificação de um universo sonoro comum, ainda que partindo de duas personalidades diferentes. Em quarteto, já haviam experimentado a fórmula do "duplo duo", com dois percussionistas e com dois saxofonistas, mas agora focam o projecto em si mesmos. O uso de técnicas não tradicionais torna, por vezes, algo desconfortável a audição deste disco, mas vale a pena a insistência. O que os intervenientes propõem é uma expansão dos léxicos e das possibilidades físicas da viola, com particular atenção no timbre. Há por aqui um muito interessante trabalho harmónico, embora por via da dissonância e, inclusive, da estridência. Rui Eduardo Paes

A duo of French violists. In three pieces (total duration: 35 minutes), they redraw the boundaries of their instrument. Their extended techniques are not as extreme as Charlotte Hug’s, but they manage to rethink our violas dialogue – of course, we rarely hear violas dialogue with themselves like this. François Couture (Monsieur Délire)

Viola two Viola (là encore, durée modeste, bonne idée) est donc un duo avec Cyprien Busolini, violon alto lui aussi. Trois pièces enregistrées en France. « Track 1 » (c’est le titre) prolonge initialement l’esthétique de Natura Morta, mais pousse autrement le bouchon. Frantz Loriot aime le souffle qui anime les cuivres et cherche à traduire cet aspect sur son alto. Son archet acariâtre mène donc les cordes d’un quasi-silence feutré jusqu’à des crissements éperdus, l’ajout d’un deuxième instrumentiste adepte de la même approche produisant une pâte sonore troublante, dotée d’un tel relief qu’on pourrait presque la toucher. L’exercice est réitéré sur « Track 2 » (où l’on n’est pas certain, en milieu de parcours, de ne pas avoir affaire à un saxophoniste post-aylerien) et « Track 3 » qui s’apparente à une séance d’exorcisme menée par Niccolò Paganini. David Cristol (downtownmusic.net)

violatwoviola est, comme son nom l'indique, un duo de violons alto, composé de Frantz Loriot et Cyprien Busolini. Un duo de musique improvisée semble-t-il, entièrement acoustique et assez original. Sur chacune des trois pièces proposées sur ce disque, le duo semble suivre une trame qui structure toute l'improvisation, une ligne narrative pas forcément très complexe, mais qui donne beaucoup de vigueur et de consistance à ces improvisations.

Sur la première, les deux musiciens semblent imiter une sorte de vièle et propose une espèce de bourdon dissonant et plutôt agressif. Une pièce pleine d'énergie, intense et puissante, où les deux archets frottent rapidement et violemment les cordes jusqu'au râle de celles-ci, deux archets qui se confondent en une unique masse sonore. Une pièce répétitive qui se construit et se déconstruit progressivement, très réussie pour ses aspects envoutants, tendus et puissants. Fort contraste donc avec l'improvisation suivante, qui se joue sur les micro-détails, les ruptures et les silences, et où les deux voix ont plutôt tendances à se distinguer. L'une est faite d'harmoniques continues et l'autre de techniques étendues (frottement du chevalet, avec le bois de l'archet, etc.). Beaucoup plus minimaliste et abstraite, mais formant un long crescendo qui aboutit à un climax surprenant, cette pièce parvient à conserver la même tension que la première. Et enfin, la dernière, évolue de manière poétique et rythmique, par strophes de sons de plus en plus massifs, des strophes de plus en plus intenses et puissantes et construites selon un crescendo comme la précédente avec juste moins de silence. Le dialogue est toujours très serré entre les deux musiciens, même si les voix se distinguent toujours, au niveau des couleurs mais non de l'intensité toujours très haute chez les deux.

Trois excellentes improvisations, riches, virtuoses, et puissantes où les cordes s'emmêlent littéralement pour former une masse souvent abrasive et puissante et des narrations tendues et inéluctables. Très bon travail. Julien Heraud (ImprovSphere)