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Dörner Leimgruber Landfermann Lillinger - |cs210
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O trompetista alemão surge de novo num disco sem título em que tem por companhia Urs Leimgruber e uma secção rítmica (se bem que, neste caso, com funções que vão muito além da métrica e da pontuação) com que, por esta altura, estão familiarizados aqueles que acompanham as edições da também portuguesa Clean Feed: Robert Landfermann e Christian Lillinger. Muito diferente é, no entanto, o que aqui vem relativamente a obras como "Grunen", em que estes dois músicos contracenam com Achim Kaufmann, e "Lisbon-Berlin Trio", no qual dão suporte ao guitarrista luso Luís Lopes. Sem a moldura idiomática do jazz, os quatro improvisadores dão largas à sua inventividade sem terem de se relacionar com um motivo padrão. E no entanto, aquilo que nos ofertam tem o carácter de progressão e a energia, mesmo que contida, do free jazz. Rui Eduardo Paes On a dreary day in October 2008 in Cologne, a group of talented musicians edged everything about their day (traffic, bad weather, any acrimony or disappointing chats with ignorant and casual interlocutor about crisis, politics or whatever...you could imagine such a preface) and decided to meet in a loft in order to exorcize reality for a while and looking for freedom in music at least. Similar attempt to kill boredom could be quite common, you could argue, but it's less common that four important representatives of the improvisational and free jazz scene - Axel Doerner (trumpet, electronics), Urs Leimgruber (saxophone), Robert Landfermann (double bass) and Christian Lillinger (drums) - meet together in a place and the result of such a rendez-vous could not be but surprising. The first tracks sound like a sort of warm-up so that no instrument gets drowned by other ones, some nice performing experiments (particularly on winds) can be easily distinguished, but the ultralow bass tone, which ends the second track, "ammmmmmmmm" (the only difference between the titles is the number of "m"s following the "a"...), seems to overheat the atmosphere and even if the third track starts with a not so different cue, based on cheeping saxophone, trumpet hiccuping, close mic recording of puffs, the sound progressively becomes more and more bombastic with the "awakening" of drums, heavier panting and more nervous plucking on the bass strings before the first spluttering sparkles of the fourth track, "ammmmmmmmmmmmm", where both the bass and the trumpet sound like hinting at some jazz standard phrasing. Henceforward a gradual crescendo will overwhelm the listener through involving free jazz explosions, which show the command of different musicians with very complex rhythmical structures, whirling in infections drumming fury, which sounds like strangling winds, whose sonic grand mal could remind the desperate convulsions of someone fighting against a straightjacket! Vito Camarretta (Chain DLK) J'imagine que tout le monde ici connaît de près ou de loin le trompettiste Axel Dörner, un des musiciens les plus connus de la scène dite "réductionniste", et qu'une grande partie d'entre vous a déjà eu l'occasion d'entendre le saxophoniste suisse Urs Leimgruber (que ce soit dans le quartet OM ou en collaboration avec Joëlle Léandre ou Barre Phillips). Pour cette nouvelle formation plutôt classique dans le domaine de la musique improvisée - trompette/saxophone/contrebasse/batterie - les deux soufflants sont accompagnés à la section rythmique par le bassiste Robert Landfermann et le batteur Christian Lillinger, deux musiciens allemands que j'entends pour la première fois. Cette dernière section rythmique, tout au long de ces sept improvisations est plutôt énergique et active. Comme il se doit dans une musique très réactive de manière générale, car il s'agit ici d'improvisation libre et urgente très orientée par le free jazz. La conception de l'improvisation par ce quartet n'a pas d'ailleurs pas été sans me rappeler celle du Free Quartett (avec AD aussi, ainsi que Thomas Ankersmit, Joe Williamson et Sven-Ake Johansson): une musique libre orientée par la spontanéité et la réactivité mais qui intègre également des éléments de la musique réductionniste comme les longues nappes de souffles, les notes minimalistes étirées et imperturbables. Deux mondes se confrontent et s'enrichissent, car le minimalisme donne une présence, une richesse et une densité à l'improvisation; tandis que la spontanéité donne de l'énergie et de l'urgence à ces sept pièces. Une musique riche, puissante, qui ne lasse pas et qui surmonte les écueils du fétichisme de la spontanéité et du minimalisme pour mieux s'enrichir et offrir un plaisir unique. Recommandé. Julien Héraud (ImprovSphere) Le 5 octobre 2008, Urs Leimgruber était à Cologne pour donner au Loft un concert en quartette dans lequel on trouvait Axel Dörner (trompette, électronique), Robert Landfermann (contrebasse) et Christian Lillinger (batterie). Si la formation et ses instruments sont d’un commun manifeste, on sait que ce n’est pas le cas des souffleurs qui la composent. Auxquels s'adjoint Landfermann dès l’ouverture : sa contrebasse semble freiner, refuser l’improvisation programmée. Il faudra que le saxophoniste aille de circonvolutions en invectives adressées à la trompette pour qu’un archet noir se lève et impulse un jeu de questions-réponses claquants opposant cette fois Dörner et Lillinger. Après quoi, soprano et trompette passent de danses lasses en amorces explosives, pour s’opposer ensuite plus franchement : le premier retors, la seconde autoritaire : free jazz à la source et connaissance de tout ce qu’il est arrivé en musique depuis, l’exercice gagne en airs entêtants – solos saillants en guise de refrains ravageurs, imparables. Guillaume Belhomme (Le Son du Grisli) |