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Type |cs261
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Au dernier carnaval, quand arriva le tour du char du Japon, l’assistance était circonspecte. Il faut dire que les participants étaient en déroute. Certains d’entre eux se tenaient la jugulaire, d’autres se frappaient la tête au sol, d’autres encore cherchaient dans leur costume la cause de la terrible envie qu’ils avaient de se gratter. Bref, le char n’avançait pas. C’est que la musique sur laquelle il aurait dû le faire avait été confiée à Masayuki Imanishi, qui joue d’un ordinateur, d’un poste de radio, de field recordings et de… papier. Allez comprendre le choix de l’ambassade… Reste qu’une électro qui n’en est pas une, plus une abstract ambient qui n’en est pas une non plus, mettait tout le défilé en péril. Moi, j’étais le seul à prendre plaisir, secouant mon fils imaginaire à bout de bras, battant le pavé en respectant le rythme (il y a quand même là des aller-retour que l’on peut balayer du pied), un rythme dans lequel je semblais être le seul (avec mon fils imaginaire) à trouver un peu de vie. M’emparant du drapeau, je représentais, seul et contre tous, le Japon. Je souhaite à quiconque de vivre un jour cette expérience. Pierre Cécile (Le Son du Grisli) Japanese sound artist and performer Masayuki 'Imany' Imanishi, whose name appeared on Liddikoatight, a collaborative project with Kouhei Matsunaga, for Finnish (post)industrial label Some Place Else by Niko Skorpio, piled a number of disturbances, processed field recordings, white noise from dead radiophonic frequencies, quantic interferences and paper (!) for the eight untitled tracks of this mesmerizing release, which significantly differs from the predominant stuff on Portuguese label Creative Sources, even if it could be considered as a sample of "electronic" improvisation. Tracks like the fifth or the sixth ones could let you think that Masayuki intercepted mysterious alien transmissions or broadcasting from robotic grasshoppers, while other ones are closer to more "conventional" abstract experiments such as the second one, where he separated a series of metallic flicks on right and left channels, or the opening track, where he intersected croaking noises from supposedly singing circuits, an hypnotic piercing sound clip and other disturbances, as well as the estranging 16-minutes lasting suite he assembled on the seventh track, but the resounding material of "Type", which often surmises a sort of hybrid between abstract industrial and those experiments on noises that got grabbed on tape from electronic circuits before further processing, which engaged many performers in the 80ies, is really interisting overall. Vitor Camarretta (Chain DLK) |